Vallée de la Nubra
Vallée frontière, la vallée de la Nubra aux portes de la route de la soie est accessible seulement depuis 1995 par un col de 5400m.
« Je venais de voir un lièvre patagon, animal magique, et la patagonie tout entière me transperçait soudain le coeur de la certitude de notre commune présence. Je ne suis ni blasé ni fatigué du monde, cent vies, je le sais, ne me lasseraient pas. »
Claude Lanzmann (Journaliste, écrivain et auteur français)
La Péninsule Valdés, à la rencontre de la faune sauvage aux portes de la Patagonie.
Sur la côte stérile de la Patagonie orientale, à 20h de bus au sud de la capitale, vous trouverez un des joyaux de la faune mondiale plutôt bien préservé du tourisme de masse.
Seul endroit au monde où les orques viennent s’échouer sur la plage pour se nourrir des bébés phoques, lions de mer et éléphants de mer, empruntez d’interminables kilomètres de piste et passez de la plage de lions de mer aux manchots de Magellan, en passant par les troupeaux de guanaco, renards et nandous évoluants dans un environnement sauvage et préservé.
Entre histoire, faune marine et faune terrestre, flore et particularités géographiques, la Péninsule Valdés est un des trésors méconnus de cette planète.
Choisir de ne pas prendre l’avion en Amérique du Sud, c’est aussi choisir d’enchainer des heures de bus parfois déraisonnables. Pour ma part, cela me semblait évident autant pour l’impact écologique que pour le côté financier et pour faire honneur à mon goût de l’aventure.
J’arrive donc à Puerto Madryn après 20h de bus. Le temps est passé plutôt vite, j’ai fini le seul livre que j’avais et les heures à regarder le paysage évoluer au rythme des lumières changeantes est agréable.
Après avoir gagné l’auberge de jeunesse dans laquelle je logerai pour les prochains jours, je me promène un peu dans la ville. Cette dernière à énormément grandie et évoluée en 20 ans. L’industrie de l’aluminium et le tourisme ont fait grandir Puerto Madryn à vitesse grand V. A 70km au nord se trouve la Péninsule Valdés et Puerto Madryn est traversée par la Route 3, qui va de Buenos Aires à Ushuaia. La ville en elle-même n’a pas grand intérêt.
Je loue donc un vélo et pars pour Punta Loma. La pointe est à 17km au sud de Puerto Madryn.
Je traverse la step les cheveux au vent. Cela fait longtemps que je n’ai pas roulé. Je profite de la sensation et du vent sur mes joues. La solitude du début de voyage a entrainé un petit coup de mou pendant les 20h de bus. Pédaler à travers la step me change les idées. Je ne pense plus à rien et me retrouve ébahie par ce paysage. Des étendues de rien, personne à l’horizon. Juste le silence, les odeurs, les sensations. Tout me plait ici, je me sens bien à rouler au travers de ces plaines immenses. Bien évidement, rouler dans le sable n’est pas la meilleure idée que j’ai eu mais je m’amuse toute seule de la situation et trouve des chemins alternatifs.
J’arrive finalement sur une falaise où une odeur pas très agréable se dégage du lieux. Je m’approche et surprise, des centaines de lions de mer entassés les uns sur les autres dans une crique en contre-bas. C’est impressionnant ! Leurs cri semblables à des cris d’humains à l’agonie contrastent avec le cadre idyllique et le spectacle unique. Un rocher plus loin, des cormorans se dorent la pilule au soleil.
Le spectacle est dingue. Il y a tellement de bestiaux qu’il est impossible de les compter. Je resterai un bon moment à contempler ce paysage hors du commun. Les hautes falaises blanches me rappellent la Normandie et l’océan qui prolonge l’horizon me relie de très loin à nos plages.
Après un rendez-vous matinal avec deux français avec qui je partagerai une voiture pour la journée, nous nous mettons en route pour la fameuse Péninsule Valdés.
Après 70km de bitume, nous rentrons dans le parc national et la route devient piste. C’est encore 1h plus tard que nous atteindrons Punta Norte, lieu privilégié pour l’observation des orques.
Ces dernières se montrent entre 2h avant et 2h après la marrée haute. Elles se jettent sur la plage pour attraper les bébés lions de mer et partent ensuite jouer avec quelques mètres plus loin pour apprendre à leurs petits à chasser. Nous sommes à la bonne saison mais pas à la bonne heure, et nous observerons seulement des dizaines de lions de mer et leurs petits, semblant profiter gaiement de la plage.
Au milieu du troupeau, 2 éléphants de mer se distinguent. On les reconnait à leur taille : environ 4 tonnes pour « seulement » 800kg pour les lions de mer.
Nous reprenons finalement la route pour Punta Cantor, à 150km de piste au sud de là. Encore une fois, les distances sont immenses et nous les avons sous-estimées ! Le soleil tape et malgré le vent, la chaleur cogne sur la Péninsule. Tout au long de la route nous rencontrons des guanacos, nandous, moutons, lièvres de Patagonie, renards argentés, tatous et autres petits rongeurs. La Péninsule n’est pas seulement riche de mammifères marins !
Sur la route, nous passons par Punta Cantor. Une toute petite pointe sur laquelle nous trouvons une colonie de manchots de Magellan. Ils ne sont pas farouches et vivent leur vie tranquillement à seulement quelques mètres de nous. Malgré le vent, nous resterons un bon moment à observer les petits manchots vivre leur vie avant de retrouver des copains de l’auberge de jeunesse et de se diriger plus tard vers Punta Piramides à l’ouest de la Péninsule pour admirer le coucher de soleil.
Au son des lions de mer en contrebas, nous admirons un des plus beaux couchers de soleil que j’ai eu la chance de contempler. Seuls au bout de cette péninsule, le temps semble s’être arrêté pour laisser au ciel le temps de composer une splendide palette de couleurs pour un spectacle qui durera 1h et clôturera une journée magnifique.
Je prolongerai mon séjour ici avec un dernier lever de soleil.
Départ à 4h du matin pour être au bon moment pour la marée et augmenter nos chances de voir les Orques.
Le ciel est pur, sans nuages et la nuit est magnifique.
Nous arriverons trop tôt et devront attendre que le point d’observation ouvre afin de se poser pour 4 longues heures d’observations.
Nous reviendrons bredouilles après avoir observé un magnifique levé de soleil et vu un évent de baleine au loin. C’est mieux que rien !
Repos et sac au programme, avant de reprendre la route vers le sud. Direction les terres australes pour la suite du voyage. En route !
Tableau des saisons d’observation des différentes espèces sur la Péninsule Valdese
Puerto Madryn :
Logement : La Tosca. 12€, dortoir mixte, cuisine, jardin, petit déjeuner inclus.
Food : Restaurant Matilde, El Origen (Puerto Pirámides)
A Faire : Péninsule Valdèse (6€), Punta Lumbo, Punta Tombo, louer un vélo (10€/jour)
Moyenne : 30€/jour/pers.
Si cet article t’a plu, t’a été utile ou si tu as quelque chose à ajouter, n’hésites pas à partager ou à laisser un commentaire !
Vallée frontière, la vallée de la Nubra aux portes de la route de la soie est accessible seulement depuis 1995 par un col de 5400m.
A quelques virages de Leh, les monastères blancs veillent sur la vallée de l’Indus et le calme toujours, appuie les lumières de l’Himalaya.
Le trek de Digar-La, hors des sentiers battus, traverse le col de Digar-La qui relie les vallées de l’Indus et de la Nubra.
Vous envisagez de devenir un partenaire de La Mariposa, n’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.
Inscrivez vous à la newsletter pour suivre les aventures de La Mariposa.
La Mariposa 2023 ©
Commentaires récents