Vallée de la Nubra
Vallée frontière, la vallée de la Nubra aux portes de la route de la soie est accessible seulement depuis 1995 par un col de 5400m.
« J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence… »
Antoine de Saint-Exupéry
Le désert d’Atacama, région hyperaride d’Amérique du Sud, est connu pour être une des régions les plus arides sur Terre.
Situé au nord du Chili et à l’extrême sud du Pérou, il peut ne pas y pleuvoir pendant plus de 50 ans dans certaines coins. Sa ligne volcanique marque la frontière entre le Chili, la Bolivie et l’Argentine. Cette barrière naturelle est composée de volcans actifs entourés de lagunes turquoise, de geysers et de vallées encaissées. Il est connu pour ses nuits étoilées parmi les plus belles que l’on peut observer. C’est dans ce désert que la NASA a testé les différents robots ensuite envoyés sur Mars. C’est également la zone comportant le moins densité organique de la planète.
Depuis petite j’entends parler de ce désert.
Le plus aride de la planète, mais aussi le plus haut, le meilleur spot d’observation pour les étoiles, des paysages incroyable et des phénomènes naturels uniques, mais aussi le théâtre désolant du réchauffement climatique et de l’exploitation humaine avec les mines de lithium et la décharge de vêtements.
Tout commence à San Pedro de Atacama après 12h de bus, une frontière de plus et plus de la moitié de la route entre 4500 et 5100m d’altitude.
Après une bonne journée de repos, me voilà en route pour une soirée d’astronomie. C’est un soir sans lune et une pluie de météorites est annoncée. Les conditions sont parfaites pour une belle soirée ! En effet, la voix lactée est magnifique et les étoiles filantes fusent. J’apprends plein de choses et élargit encore mes connaissances sur le ciel, ce sujet que j’aime tant. Les légendes locales se mêlent à la science et le ciel du Sud nous dévoile ses secrets au travers des compétences de notre guide Francisco. La Cruz del Sur (Croix du Sud) nous prête sa lumière pour se repérer dans le temps, la constellation du guerrier fait face au Scorpion, pendant que le puma se bat contre les jumeaux.
Un musicien local vient ensuite nous jouer quelques morceaux traditionnels, et nous finiront avec un petit cocktail au coin du feu sous les étoiles.
Je profite de la ville de San Pedro pour me balader. Le centre est tout petit et composé principalement de boutiques souvenirs et agences d’excursions. Je me rappelle des images de C’est pas Sorcier sur les étoiles, les déserts, les volcans.. et tout un tas de choses filmés dans ce coin là. C’est drôle de s’y trouver ! La ville est très poussiéreuse, on sent vraiment que nous sommes en plein désert !
Le volcan Licancabur ferme l’horizon à quelques kilomètres de là. De l’autre côté, au pied de ses 5916m d’altitude, se trouve la Laguna verde en Bolivie, où j’étais il y a tout juste 1 an. Le paysage et les lumières sont déjà magnifiques depuis la ville, une belle introduction aux jours qui arrivent.
Pendant 4 jours, nous avons loués une voiture et partons à 7 pour explorer le désert d’Atacama, rayonnants en étoile autour de San Pedro.
Pour commencer, nous partons pour les Lagunas Ceija et Piedra, pas très loin au sud de la ville. Première surprise, c’est très cher ! On nous avait prévenus que tout était payant et nous savions que le Chili est un pays cher mais là.. le prix nous fera presque passer à côté de la beauté du site tellement il est exagéré. Deux lagunes turquoises avec un décor magnifique autour, entre volcans et déserts. Nous nous baignons dans l’une d’elle et surprise, il est difficile de s’y tenir debout ! L’eau est très salée, nous flottons à la surface ! Drôle de sensation ! Nous sortons de l’eau en croûte de sel après cette baignade surprenante dans un cadre de à couper le souffle (mais trop chère !).
Nous allons aussi aux Lagunas Miscanti et Miñiques.
A 4000m d’altitude et 120km au sud de San Pedro, l’eau turquoise et azure contraste avec les sommets volcaniques gardant ces lagunes tellement paisibles que les vigognes (de l’espèce des guanacos, lamas et alpagas) viennent y jouer et s’y baigner en nombres. Paysage somptueux, le calme règne et malgré l’altitude, on resterait des heures à rêver devant ces couleurs.
En continuant sur une route tout aussi belle que les points de vue, où le rien marque l’horizon et où le mot désert prend tout son sens, nous nous rendons au salar Piedras rojas. Encore de magnifiques contrastes, un vent fort et l’altitude qui se fait sentir. Les mots manquent pour décrire la grandeur de ces paysages. La nature nous livre encore des trésors tellement beaux. On croirait un peintre heureux ayant fait jouer son pinceau net ses couleurs sur une toile naturelle.
Nous prendrons tranquillement la route du retour au soleil couchant, avec un arrêt au passage du tropique du Capricorne.
La Vallée de la Luna est un incontournable du Désert d’Atacama.
Après avoir validés nos entrées (et payé, encore !) nous entrons dans cette vallée hors du temps.
Une première marche d’une heure nous mène à la Duna Mayor. Une immense dune de sable fin dans ce désert où les roches abruptes côtoient les étendues planes. L’horizon est magnifique, on ne sait plus où donner du regard. Et le soleil de 15h qui vient parfaire de sa lumière cette image si douce d’une dune au milieu des canyons. Tout est parfait.
Nous prendrons notre temps pour admirer les lieux avant de partir pour le fond de la vallée où du sucre glace semble avoir recouvert le paysage d’une fine couche saupoudrée. Bon, c’est du sel, mais c’est tout aussi beau ! Quelques rochers sculptés par le vent et l’érosion forment ce qui ressemble à une crèche. La Vierge, Joseph et l’enfant comme gardiens de l’immensité salée.
Nous partons ensuite afin d’être à l’heure pour le coucher de soleil sur une corniche surplombant la vallée. Il y a du monde mais ça n’en est pas moins beau ! L’astre disparaît rapidement derrière l’horizon, laissant derrière lui un crépuscule froid et rosé annonçant une nuit fraîche et sans nuages.
Le Licancabur est toujours là, fier et impassible géant d’une vaste étendue désertique, fermant l’horizon sur l’Est Chilien.
C’est après une (trop) courte nuit que nous partons à 4h du matin pour le Nord du désert.
Je conduirais sur une route approximative pour monter à 4300m d’altitude et contempler l’oeuvre de la nature et de ses phénomènes géothermiques: Les geysers de Tatio.
Nous arrivons à 6h du matin, il fait entre -10 et -15° et le soleil se lève doucement sur un champ de fumeroles. L’eau boue et la vapeur est impressionnante. Y aller tôt le matin permet d’observer le choc thermique entre l’eau bouillante à 85° (en altitude ça ne boue pas à 100° !) et les températures négatives du lever du jour. Effectivement, le froid est saisissant et exacerbé par la fatigue.
Nous laissons le jour croître dans ce décor de science fiction avant de descende dans la vallée de Los cactus un peu plus bas et de retrouver des températures plus clémentes.
Il fait maintenant 25° et c’est au pied d’une cascade, entre falaises et cactus géants, que nous trempons les pieds (et la tête, alouette), cassons la croute et pour ma part, que je peaufinerais mes coups de soleil. Après une bonne sieste farniente dans un décor de rêve et bercés par le chant de la cascade, nous partons à la recherche de sources chaudes. Plus haut il y a des termes naturels. En remontant le canyon juste en dessous, nous profiterons gratuitement de l’eau tempérée des termes dans un cadre surréaliste d’une beauté sans nom, entre herbes de la pampa et falaises ocres.
Un spot de baignade caché, d’une rare beauté avec une eau naturellement tiède.
Le bonheur après un lever à 4h du matin et les températures négatives de l’aube !
Nous finissons ce road trip en beauté avec la vallée Arcoiris. Nous ne trouvons que très peu d’infos sur ce lieux mais une route goudronnée et en bon état (c’est assez rare pour le souligner !) nous mène dans une vallée déserte au nord de San Pedro. Après avoir vu moulte lamas sur la route, quelle surprise ! La montagne est verte, bleue, rouge, blanche, ocre.. les contrastes sont marqués et le paysage nous coupe le souffle (l’altitude aussi mais la syntaxe était moins fun). Nous faisons quelques photos dans une Quebrada (faille dans la roche) avant de poursuivre notre marche du jour. Tout est beau, partout. Chaque centimètre de paysage s’observe et fascine. La lune est aussi du spectacle et après 7km de marche seuls au monde, nous n’en revenons pas de ces paysages (pour pas cher et sans personne, surprenant !).
Nous rentrons tranquillement en s’arrêtant à un point de vue sur la vallée de la Luna. On ne s’en lasse pas !
Une bonne glace et nous partageons une bière dans un bar de la ville. Il est temps de se dire au revoir. Chacun reprendra sa route vers de différents horizons. Le voyage encore et toujours, avec ses belles rencontres et ses au revoir tout aussi fréquents.
Je quitte à mon tour le Désert d’Atacama et ses merveilleux paysages afin de remonter vers le Nord. On reboucle le sac à dos après une grosse semaine ici. En route !
San Pedro de Atacama :
Logement : Hostal Open House. 15€, dortoir mixte, salle de bain partagée, petit déjeuner inclus.
Food : La Casona, Ckunza Tilar, Chela Cabur
A Faire : Tour d’Astronomie (39€), Vallée de la Luna (12€), Lagunas Piedra et Cejar (17€), Geyser de Tatio (17€), Lagunas Miscanti et Miniques + Sala Aguas Calientes (11€), Vallée Arcoiris (6€), Laguna Escondidas de Baltinache (11€), location de voiture (61€/jour)
Moyenne : 44€/jour/pers
Pour retirer du cash à San Pedro de Atacama, un distributeur à la pharmacie permet de retirer sans frais.
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Vallée frontière, la vallée de la Nubra aux portes de la route de la soie est accessible seulement depuis 1995 par un col de 5400m.
A quelques virages de Leh, les monastères blancs veillent sur la vallée de l’Indus et le calme toujours, appuie les lumières de l’Himalaya.
Le trek de Digar-La, hors des sentiers battus, traverse le col de Digar-La qui relie les vallées de l’Indus et de la Nubra.
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