Tikal

Au coeur de la foret tropicale guatémaltèque se cache une des plus connues des cités Maya. Tikal, berceau d’une civilisation disparue.
Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, je vous emmène découvrir ce site entre jungle et gros cailloux.

Tikal

« Le maintien de la civilisation offre la possibilité d'obtenir de chaque nouvelle génération une nouvelle transformation des penchants, condition d'une civilisation meilleure. »

Il est un des rares sites à avoir été sélectionné au Patrimoine mondial de l’Unesco pour ses critères culturels comme naturels. Tikal cache encore de nombreux trésors au travers des siècles.

Tikal est un parc national ou faune et flore endémique côtoient site archéologique emblématique.
Découvert en 1848, l’un des plus grands sites de la civilisation Maya connu à ce jour serait pourtant encore enseveli à plus de 80%. En effet, le gouvernement ne voit pas l’intérêt d’investir dans les recherches archéologiques. Ce qui donne des recherches qui n’avancent pas faute d’aides financières.

Sans ressources d’eau à proximité, les Mayas ont construits une dizaine de barrages pour récolter l’eau de pluie et alimenter toute la ville. D’ailleurs, saviez-vous que contrairement aux Incas, les Mayas avaient connaissance du ciment et s’en servaient pour leurs constructions ?

Lever de brume sur Tikal.

J’arrive à Tikal dans l’après midi. Le parc est désert, seul le chant des oiseaux m’accompagne dans la jolie lumière filtrant au travers de la canope.
Au petit matin, le réveil sonne à 3h pour aller voir le lever de soleil en haut du plus haut temple de Tikal. Après une marche dans le noir à écouter et observer les bruits de jungle, j’arrive au pied du temple. Maintenant, il faut monter. Ce qui m’attend est décevant. Un lever de soleil entre brume et grisaille qui n’apportera pas grand chose à mes rétines. Sinon une ambiance mystique au son des singes hurleurs au dessus de la canopé.

Tikal, berceau d'une civilisation.

Le jour s’étant levé, il est temps de visiter le site. Il n’y a personne et toucans, singes et autres oiseaux emblématiques nous accompagnent.
J’en apprend plus sur le site et son histoire. Seulement 10 % a été découvert. Le gouvernement ne s’intéresse pas le moins du monde à l’histoire Maya. Ils ne voient pas le potentiel touristique pouvant se cacher derrière cet aspect culturel et historique ni l’importance des découvertes qui pourraient être faites ici, au cœur de la forêt primaire. Quasiment aucun budget n’est alloué aux fouilles, ce qui donne un site avec d’immenses colline dont la plupart sont très certainement des temples pas encore découvert. Merci la corruption gouvernementale pour son sens des priorités !

Ici et là, des temples. Tantôt pour célébrer la lune, tantôt pour le soleil. Ici le tombeau que l’empereur s’est fait construire et celui pour son épouse juste en face, la place du village et ses bâtiments. Un jeu de pelote qui semble être une sorte de Quididdich dont le but est de passer une balle en caoutchouc dans des anneaux en hauteur sans les mains ni les pieds. Les gagnants seront offerts en sacrifice. Chez les Maya, accéder au sacrifice est un honneur, la récompense ultime. Les temples ont tous un autel de sacrifices. Les femmes, les champions et les enfants sont principalement offerts en offrande aux Dieux car considérés comme plus purs.

Divertissement dans la jungle.

Des palais, une grande aire de jeux et de spectacles avec une scène et un temple des arts et de la musique avec une étonnante acoustique montre qu’en tous temps les hommes se divertissaient. Ils avaient un besoin de rire, écouter de la musique et se détendre.

Un grand centre d’astronomie cache encore les secrets des connaissances extraordinaires de cette civilisation en la matière. En effet, l’astronomie guidait la vie et le quotidien de ce peuple. Du calendrier aux rites en passant par la géographie, l’architecture et les divinités, tout est lié au ciel et aux astres et planètes ornant le ciel. C’est est épatant ! Il reste tellement de choses à découvrir sur cette civilisation aussi mystérieuse que sous estimée, c’est fou et passionnant !

Ciel bleu sur les Maya.

Après une bonne sieste, le temps se dégage et un beau ciel bleu apparaît, comme une invitation à retourner découvrir les temples sous une jolie lumière. 

Je repars donc à l’assaut du site afin de prendre de plus jolies photos que le matin. Quel plaisir de découvrir Tikal sous une autre lumière ! Les rayons du soleil se reflètent sur les bâtiments. Les ombres jouent les unes avec les autres, comme si tout était calculé au centimètre près pour indiquer des directions, des dates et des heures.

N’étant pas spécialement passionnée par l’histoire Maya, j’étais quand même heureuse d’en découvrir un peu plus sur cette civilisation qui cache encore tant de secrets et dont il reste encore tant à découvrir. J’ai été surprise de la finesse et la grandeur des constructions dans des civilisations si anciennes, où même la roue n’existait pas. Cette civilisation était incroyables et cela fait réfléchir à notre petite place à l’échelle de l’humanité.
Il reste encore tant à découvrir du passé et de comment ils ont pu bâtir de telles constructions, alors que nous nous demandons comment rendre un écran pliable et aller pourrir une autre planète. A l’échelle de l’humanité, ça remet les individus à leur place !

Liens et infos :

Tikal :
Logement : Jaguar Inn Tikal, Collaboration, chambre privée dans le parc de Tikal, petit déjeuner inclus, restaurant
Astuce : Il y a une piscine dans l’hotel à droite de l’entrée du parc. Si vous consommez (boisson ou food), vous pourrez profiter gratuitement de la piscine !
A Faire : Parc national de Tikal (12€), Sunset (18€), Sunrise (18€)
Moyenne : 27€/jour/pers.

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