« Une civilisation se définit à la fois par les questions qu'elle pose et par celles qu'elle ne pose pas. »
Chichén Itzá est une ancienne ville maya au coeur de la province du Yucatan. Classé à l’UNESCO et élu l’une des 7 merveilles du monde moderne, ce site intrigue et fascine encore au fil des ans.
Cette cité maya explique son emplacement par la présence d’au moins cinq cenote. Trésor inestimables dans cette région aride, elles prêteront même leur nom au site. Chi (bouche), Chen (puits) et Itza (sorcier de l’eau). Ce dernier semblait être le nom de la classe dirigeante de cette société.
Chichen Itza reste plein de mystères. Identité des Itza, croyances et cultures, fonctionnement de cette société basée sur les astres et la nature. Les rouages de cette civilisation restent encore peu connus à l’heure actuelle. Ce qui fascine historiens et passionnés du monde entier.
Malgré l’heure matinale à laquelle j’arrive sur le site, le chaland est déjà bien présent. Usant et abusant de perches à selfie et poses tant extravagantes que ridicules, le monde s’attarde sur celle qui est classée comme l’une des sept merveilles du monde moderne. El Castillo.
El Castillo (le château) est la pyramide principale du site. Construite sur une autre pyramide bien plus ancienne, elle était à la fois temple et tombeau et recèle encore de nombreux secrets et mystères. Son orientation dont les angles marquent les 4 points cardinaux lui donne également la fonction de calendrier. En effet, elle compte 365 marches jusqu’à son sommet et selon les jours de l’année, l’ombre du soleil à une heure précise indique quel jour nous sommes.
La deuxième partie au sommet forme une caisse de résonance. Quand on applaudit depuis le pied de la face Nord-Est, le son ricoche et imite les battements d’ailes du Mot-mot, un oiseau sacré pour les Mayas.
Le site était une grande ville Maya. Elle a été construite sur une cité bien plus ancienne que l’on ne sait pas bien dater. Au milieu d’une zone aride, les 5 cenote alentours garantissaient un accès à l’eau douce simple et abondant. De ce que l’on en sait, ce sont les temples qui l’ont ensuite rendus sacré mais beaucoup de mystères perdurent encore.
Pourquoi le site a-t-il été déserté soudainement pour ne plus jamais être occupé ? Quels étaient les fonctions précises de chaque monuments ? Comment vivaient les Mayas ? Comment ont-ils construit ces temples immenses avec leurs moyens de l’époque ? …
Un temple à Venus, un temple aux guerriers, un temple aux 1000 colonnes n’en comptant que 200. Des représentations de serpents, de jaguars et de divinités, quelques iguanes peuplants les lieux et excentré du la place principale, l’observatoire.
Le mystère de sa tour parfaitement ronde suscite l’admiration des archéologues. Toutes les mesures et chaque détail a été calculé grâce aux astres. Des maisons de familles riches, une école d’astronomie et d’autres places de la vie quotidienne se trouvent là également. Et toujours au centre de cette civilisation, le ciel. Soleil, lune et étoiles prenaient énormément de place dans le quotidien des mayas. On ne l’explique pas totalement mais le moindre fait de vie était soumis aux autorisations des cieux. Pluie et beau temps, nuit et jour, solstices et équinoxes, rien n’était laissé au hasard et tout avait une signification.
J’arrive dans une immense aire de jeu de pelote (le site en compte 3) fermée par un théâtre dont l’acoustique est étonnante. Ici comme à Tikal, les vainqueurs du jeu accédaient à l’honneur de mourir par décapitation. Dans cette civilisation, le sacrifice est la plus belle récompense à laquelle un homme peut accéder. La meilleure offrande qu’un Dieu puisse recevoir est une jeune femme vierge mais fertile ou bien un enfant, ou alors un champion.
Quand à la pelote, ce jeu consiste à envoyer une balle faite de caoutchouc brut et pesant environ 3kg. Deux équipes s’affrontent en se renvoyant la balle à l’aide des hanches, des coudes des fesses ou des genoux. Il est interdit d’utiliser les pieds ou les mains. L’objectif est de renvoyer la balle sans qu’elle ne touche le sol. A chaque fois que la balle touche le sol ou qu’un joueur utilise une partie du corps interdite, son équipe perd un point et en donne un à son adversaire. L’objectif est d’atteindre un nombre de points défini à l’avance ou bien d’envoyer la balle dans un anneau situé en hauteur, ce qui clos la partie.
Chichen Itza était dans une des zones les plus arides d’Amérique centrale. Cependant, cinq puits naturels (cenote) se trouvent autour du site, ce qui a joué en faveur de l’installation des Mayas à cet endroit et favorisé l’extension de la ville pour qu’elle devienne l’une des plus influentes du continent à l’époque.
Valladolid :
Logement : New Friend Hostel. 9€, dortoir mixte, salle de jeux, Petit déjeuner inclus.
A Faire : Chichen Itza (33€), Cenote Yokdzonote (8€), autres cenote, ville de Valladolid
Moyenne : 90€/jour/pers.
Vallée frontière, la vallée de la Nubra aux portes de la route de la soie est accessible seulement depuis 1995 par un col de 5400m.
A quelques virages de Leh, les monastères blancs veillent sur la vallée de l’Indus et le calme toujours, appuie les lumières de l’Himalaya.
Le trek de Digar-La, hors des sentiers battus, traverse le col de Digar-La qui relie les vallées de l’Indus et de la Nubra.
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