Suivre le vol du papillon
Inscrivez vous à la newsletter pour suivre les aventures de La Mariposa.
« Santísima Trinidad y Puerto de Nuestra Señora del Buen Ayre »
Premier nom de la cité de Buenos Aires
Plus vivante que jamais, Buenos Aires, ville tendance de la jeunesse.
Cette ville mélange élégance, cosmopolitisme et histoire. Par le passé tourmenté de l’Argentine, Buenos Aires est devenue un point central de l’histoire de son pays.
Métropole de style européen, les belles salles de tango côtoyaient les grands cafés avant les différents conflits politiques. La capitale a en effet souffert de la junte militaire, de l’inflation et d’une succession de crises économiques. Aujourd’hui, elle semble pourtant plus vivante que jamais grâce à une jeune génération dynamique.
Chercher de l’ombre en flânant dans ses rues, vibrer au rythme des musiciens de rue et admirer les différentes architectures ayant traversées les époques, Buenos Aires, inattendu coup de coeur citadin.
Après 20h de bus depuis Iguazu, j’arrive enfin à Buenos Aires où la chaleur me saisit.
Je fais le choix de ne pas acheter de carte SIM en argentine et dépend donc des wifi publiques et des connexions des logements, ce qui créer parfois des situations compliquées. Le soleil cogne, mes vêtements sont bien trop chauds pour ce climat et mon sac me pèse. Mon espagnol n’est pas encore très fluide, pas facile de se repérer ici.
Je me dirige vers mon Hostel dans le quartier de La Boca, juste à côté du célèbre stade de foot du même nom. De réputation, le quartier est vivant, animé et très sympa. C’est le quartier des artistes, du tango et des couleurs. En réalité, on me prévient de rester sur mes gardes et de ne pas sortir après 17 heures. Le quartier est apparement dangereux et mal fréquenté dès que le soir tombe. Sympa l’accueil !
J’arrive finalement dans le quartier San Telmo, centre historique de Buenos Aires.
C’est l’un des quartiers les plus charmants de la ville avec ses ruelles pavées et ses maisons à l’architecture coloniale. C’est ici que les premières habitations ont étés construites au début de la colonisation par les espagnols.
Dans le quartier Centro, coeur et cerveau de la ville, la place de Mai est l’épicentre des contestation argentine. Au milieu, la Piramide de Mayo (un obélisque blanc) a été érigée pour le premier anniversaire de l’indépendance de Buenos Aires. Sur cette place, la Casa Rosada héberge les bureaux du président argentin. Sa couleur viendrait d’une volonté de rassembler le pays en mélangeant le rouge des fédéralistes au blanc des unitaristes. D’autres disent qu’elle viendrait du mélange entre une peinture à la chaux et du sang de bovin.
On y trouve aussi la principale cathédrale de la ville, la Catedral Metropolitana. Terminée en 1862, sa façade ressemble à celle du Palais-Bourbon à Paris. Elle abrite le tombeau du général José de San Martín, héros de l’indépendance en 1816.
Recoleta et ses maisons luxueuses, Congreso et Tribulnales avec ses théâtres, son palais des congrès ressemblant aux invalides, l’Avenida Corientes (Broadway locale) et l’Avenida de Mayo, plus grande artère de la ville où se dresse un immense obélisque de 67m de haut. Palermo et ses grandes allées ombragées, Sud de Palermo et sa diversité éthique et culturelle et Puerto Madero avec ses imposants gratte-ciel et son front de mer.
J’ai adoré Buenos Aires et aurait aimé y passer quelques jours de plus !
L’ambiance est estivale. Les rues sont propres, la promenade y est agréable. Il n’est pas rare d’entendre du français régulièrement et le football est partout.
Un peu d’histoire :
A l’origine, Buenos Aires est un petit village construit en 1536 près du Rio de La Plata, Nuestra Senora del Buen Ayre (Notre Dame du bon vent). Ce hameau est vite détruit par les indiens peuplant alors la Pampa (terre plate). Les survivants remontent un peu vers le nord le long du Rio de La Plata et construisent alors la 2ème Buenos Aires.
Dès 1778, la ville devient capitale du vice-royaume de la Plata. Le vice-roi contrôle la Bolivie, l’Uruguay, le Paraguay et l’Argentine. Le 25 mai 1810, les argentins proclament la sécession. Les espagnols nés sur place chassent le vice-roi et installent un gouvernement provincial. L’indépendance définitive sera proclamée en 1816 et Buenos Aires choisie pour héberger le siège du nouveau gouvernement.
Fin du 19ème siècle, le pays se modernise et prend exemple sur le modèle européen. L’immigration est encouragée pour faire prospérer l’économie. Les immigrants s’installent. Buenos Aires devient une mégapole multiculturelle à la hauteur des grandes capitales européennes. La première guerre mondiale profite à la ville grâce à l’export de viande en Europe. L’immigration continue en masse et les européens investissent leurs capitaux dans les terres, on vient y chercher un nouvel Eldorado. Le revers de la médaille commence à se faire sentir avec l’apparition des bidonvilles et des problèmes sociaux avec leurs lots de conséquences politiques.
Aujourd’hui, Buenos Aires se remet doucement d’une grosse crise politique avec, entre 1976 et 1983, une période de peur, récession et censure à cause d’une dictature militaire. Les élites intellectuels et artistiques ont fuis vers l’Europe et cette période est appelée « les années de la honte ». S’ensuit alors une grave crise politique où, malgré tout, la ville se relève et recycle les vieux quartiers pour en faire du neuf. Cette rémission reste fragile, l’inflation est, encore aujourd’hui, vertigineuse. Le pesos ne vaut plus rien face au dollar, le pays est en déroute économique et Buenos Aires subit cette crise de plein fouet. Malgré tout, elle garde la face et reste une des villes les plus attractives d’Amérique du Sud.
De Buenos Aires, il suffit de prendre un ferry et en 1h15 vous êtes à Colonia en Uruguay. Je pars donc à 7h du matin et admire le soleil se lever sur la ville qui s’éloigne au fur et à mesure que le ferry approche de la rive Uruguayenne. De là, je prendrais un bus pour la capitale Montevideo, à 3h de route de là.
La pluie battante gâchera complètement ma journée et je visiterais la ville au pas de course, sous un déluge tropical qui ne perdra pas en intensité au fil des heures.
Un marché couvert, de jolies places, des flaques d’eau immenses au milieu des routes et un panorama grisé par le ciel bas.
J’étais contente de poser le pied en Uruguay et de voir à quoi ressemblait cette capitale sud-américaine, et ai finalement été un peu déçue. Certe il y a de beaux bâtiments, mais rien de très interessant et le vent sur mes vêtements trempés ne m’a pas aidé à profiter réellement de cette journée. Je rentrerai épuisée et grelottante à l’auberge vers 23h, mitigée de cette journée mais contente d’avoir passé une nouvelle frontière.
Buenos Aires :
Logement : America Del Sur Hostel. 20€, dortoir mixte, cuisine, salle de jeux, activités proposées.
A Faire : San Telmo, La Boca, Palermo, Plaza de Mayo, Galleria Pacifico, Cimetière de la Recoleta, excursion en Uruguay.
Moyenne : 45€/jour/pers.
Si cet article t’a plu, t’a été utile ou si tu as quelque chose à ajouter, n’hésites pas à partager ou à laisser un commentaire !
Inscrivez vous à la newsletter pour suivre les aventures de La Mariposa.
La Mariposa 2023 ©
Commentaires récents