Buenos Aires

Capitale Argentine, il fait bon vivre dans la plus européenne des villes d’Amérique du Sud.
La jumelle de Paris et Rome vit au rythme du tango, des empanadas et du football au travers ses quartiers colorés.

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« Santísima Trinidad y Puerto de Nuestra Señora del Buen Ayre »

Plus vivante que jamais, Buenos Aires, ville tendance de la jeunesse.

Cette ville mélange élégance, cosmopolitisme et histoire. Par le passé tourmenté de l’Argentine, Buenos Aires est devenue un point central de l’histoire de son pays.

Métropole de style européen, les belles salles de tango côtoyaient les grands cafés avant les différents conflits politiques. La capitale a en effet souffert de la junte militaire, de l’inflation et d’une succession de crises économiques. Aujourd’hui, elle semble pourtant plus vivante que jamais grâce à une jeune génération dynamique.

Chercher de l’ombre en flânant dans ses rues, vibrer au rythme des musiciens de rue et admirer les différentes architectures ayant traversées les époques, Buenos Aires, inattendu coup de coeur citadin.

Premiers pas à BA.

Après 20h de bus depuis Iguazu, j’arrive enfin à Buenos Aires. La chaleur me saisit ! Je monte dans un taxi et me dirige vers mon Hostel dans le quartier de La Boca, juste à côté du célèbre stade de foot. 
Sur le papier, le quartier est vivant, animé et très sympa. C’est même LE quartier des artistes, du tango et des couleurs de la ville Dans la vraie vie, le chauffeur de taxi me laisse son contact et me demande de ne surtout pas sortir après 18h, de faire très attention et d’être constamment sur mes gardes. Le quartier est apparement dangereux et mal fréquenté dès que la soirée commence. Sympa l’accueil !
Malheureusement refroidie par cet avis, je n’y retournerai pas y flâner et manquerai apparement de très jolies rues et une ambiance unique.. dommage !

Après avoir trouvé porte close à l’Hostel réservé, je cherche un café pour avoir la wifi et changer de quartier. J’ai fais le choix de ne pas acheter de carte SIM argentine et dépend donc des wifi publiques et des connexions des logements, ce qui créer parfois des situations compliquées où je cours après une connexion (ce qui explique aussi le retard sur les articles ici d’ailleurs). Le soleil cogne, je suis habillée bien trop chaudement pour ce temps et mon sac me pèse alors que je ne suis pas à l’aise dans ce quartier et ne trouve aucun endroit où me poser. Je trouve finalement une pastelleria (pâtisserie) où des gentilles dames m’aideront à trouver un endroit sympa dans un quartier plus sécurisé.

J’arrive donc dans le quartier San Telmo, centre historique de Buenos Aires.
C’est l’un des quartiers les plus charmants de la ville avec ses ruelles pavées et ses maisons à l’architecture coloniale. C’est ici que les premières habitations ont étés construites au début de la colonisation. L’auberge est sympa et propose pas mal d’activités.
Je pars vister la ville en attendant le check-in. 

La chaleur est lourde, le sol est brulant et les rues sont vides. Certainement que les argentins dorment à cette heure la plus chaude du jour.

Au hasard des rues, j’arrive dans le quartier Centro, à la fois coeur et cerveau de la ville, et me retrouve sur la Plaza de Mayo.
La place de Mai est l’épicentre des contestation argentine. Au milieu, la Piramide de Mayo (un obélisque blanc) a été érigée à pour le premier anniversaire de l’indépendance de Buenos Aires vis à vis de l’Espagne.
Sur cette place se trouvent la Casa Rosada où se trouvent les bureaux du président argentin. Sa couleur résulterait d’une volonté de rassembler le pays en mélangeant le rouge des fédéralistes au blanc des unitaristes. D’autres disent qu’elle viendrait du mélange entre une peinture à la chaux et du sang de bovin. On y trouve aussi la principale cathédrale de la ville, la Catedral Metropolitana. Sa façade ressemble à celle du Palais-Bourbon à Paris et elle fut terminée en 1862. Elle abrite le tombeau du général José de San Martín, un héros argentin qui a conduit le pays à l’indépendance en 1816. San Martín s’est ensuite exilé en France et n’est plus jamais revenu en Argentine. Sa dépouille a été rapportée à Buenos Aires en 1880, soit 30 ans après sa mort.

Durant 3 jours je découvrirais la ville à pieds, me laissant porter dans les différents quartiers. 

Recoleta et ses maisons luxueuses, Congreso et Tribulnales avec ses théâtres, son palais des congrès ressemblant aux invalides, l’Avenida Corientes (Broadway locale) et l’Avenida de Mayo, plus grande artère de la ville où se dresse un immense obélisque de 67m de haut inauguré en 1936 pour le 400e anniversaire de l’installation de la première colonie espagnole sur le Río de la Plata (l’estuaire de Buenos Aires). Palermo et ses grandes allées ombragées, Sud de Palermo et sa diversité éthique et culturelle et Puerto Madero avec ses imposants gratte-ciel et son front de mer.

Moi qui n’aime pas les grandes villes et m’y sent rarement à l’aise, j’ai adoré Buenos Aires et aurait même aimé y passer quelques jours de plus !
L’ambiance est chouette et n’est pas oppressante. Les rues sont propres, la promenade y est agréable. Il n’est pas rare d’entendre du français régulièrement et le football est partout, mais j’ai beaucoup aimé cette cosmopolitanie latine.
Dommage que j’ai fais l’impasse sur La Boca parce qu’avec le recul et en échangeant avec d’autres voyageurs, certe il ne faut pas y trainer le soir, mais le quartier à l’air vraiment très sympa et super vivant avec des danseurs de tango, peintres et musiciens partout dans les ruelles colorées. On ne peut pas toujours tout voir, ça fait parti des choix de voyage de chacun !

Un peu d’histoire :

A l’origine, Buenos Aires est un petit village construit en 1536 près du Rio de La Plata, Nuestra Senora del Buen Ayre (Notre Dame du bon vent). Ce hameau est vite détruit par les indiens peuplant alors la Pampa (terre plate). Les survivants remontent un peu vers le nord le long du Rio de La Plata et construisent alors la 2ème Buenos Aires.

Dès 1778, Buenos Aires devient capitale du vice-royaume de la Plata. Le vice-roi contrôle la Bolivie, l’Uruguay, le Paraguay et l’Argentine. Le 25 mai 1810, les argentins proclament la sécession. Les espagnols nés sur place chassent le vice-roi et installent un gouvernement provincial. L’indépendance définitive sera proclamée en 1816 et Buenos Aires sur choisie pour héberger le siège du nouveau gouvernement.

Fin du 19ème siècle, le pays se modernise et prend exemple sur le modèle européen. L’immigration est encouragée pour faire prospérer l’économie. Les immigrants s’installent. Buenos Aires devient une mégapole multiculturelle à la hauteur des grandes capitales européennes. La première guerre mondiale profite à la ville grâce à l’export de viande en Europe. L’immigration continue en masse et les européens investissent leurs capitaux dans les terres. On vient y chercher un nouvel Eldorado. Le revers de la médaille commence à se faire sentir avec l’apparition des bidonvilles et des problèmes sociaux  avec leurs lots de conséquences politiques.

Aujourd’hui, Buenos Aires se remet doucement d’une grosse crise politique avec, entre 1976 et 1983, une période de peur, récession et censure à cause d’une dictature militaire. Les élites intellectuels et artistiques ont fuis vers l’Europe et cette période est appelée « les années de la honte ». S’ensuit alors une grave crise politique où, malgré tout, la ville se relève et recycle les vieux quartiers pour en faire du neuf. Cette rémission reste fragile l’inflation est, encore aujourd’hui, vertigineuse. Le pesos ne vaut plus rien face au dollar, Le pays est en déroute économique et Buenos Aires subit cette crise de plein fouet. Malgré tout, elle garde la face et reste une des villes les plus attractives d’Amérique du Sud.

Une journée en Uruguay.

De Buenos Aires, il suffit de prendre un ferry et en 1h15 vous êtes à Colonia en Uruguay. Je pars donc à 7h du matin et admire le soleil se lever sur la ville qui s’éloigne au fur et à mesure que le ferry approche de la rive Uruguayenne. De là, je prendrais un bus pour la capitale Montevideo, à 3h de route de là.

La pluie battante gâchera complètement ma journée et je visiterais la ville au pas de course, sous un déluge tropical qui ne perdra pas en intensité au fil des heures.
Un marché couvert, de jolies places, des flaques d’eau immenses au milieu des routes et un panorama grisé par le ciel bas.

J’étais contente de poser le pied en Uruguay et de voir à quoi ressemblait cette capitale sud-américaine, et j’ai finalement été un peu déçue. Certe il y a de beaux bâtiments, mais rien de très interessant et le vent sur mes vêtements trempés ne m’a pas aidé à profiter réellement de cette journée. Je rentrerai épuisée et grelottante à l’auberge vers 23h, mitigée de cette journée mais contente d’avoir passé une frontière de plus.

Liens et infos :

Buenos Aires :
Logement : America Del Sur Hostel. 20€, dortoir mixte, cuisine, salle de jeux, activités proposées.
A Faire : San Telmo, La Boca, Palermo, Plaza de Mayo, Galleria Pacifico, Cimetière de la Recoleta, excursion en Uruguay.
Moyenne : 45€/jour/pers.

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